Published September 2015 | Version v1
Journal article

[uPA/PAI-1, Oncotype DX™, MammaPrint(®). Prognosis and predictive values for clinical utility in breast cancer management].

Others:
Institut de Cancérologie de Lorraine - Alexis Vautrin [Nancy] (UNICANCER/ICL) ; UNICANCER
Service d'Anatomie Pathologique Générale [CHU Strasbourg] ; CHU Strasbourg-Hôpital de Hautepierre [Strasbourg]
Centre de Lutte contre le Cancer Antoine Lacassagne [Nice] (UNICANCER/CAL) ; UNICANCER-Université Côte d'Azur (UCA)
Institut Gustave Roussy (IGR)
Institut d'Histopathologie [Nantes]
Sciences Economiques et Sociales de la Santé & Traitement de l'Information Médicale (SESSTIM - U912 INSERM - Aix Marseille Univ - IRD) ; Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Aix Marseille Université (AMU)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)
Hôpital Saint-Louis ; Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP)-Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)
Laboratoire de Transfert d'Oncologie Biologique [Hôpital Nord - APHM] ; Aix Marseille Université (AMU)-Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille (APHM)- Hôpital Nord [CHU - APHM]
Plateforme de radioactivité [Grenoble] ; Centre Hospitalier Universitaire [Grenoble] (CHU)-Université Grenoble Alpes [2016-2019] (UGA [2016-2019])-Institut de Biologie et de Pathologie [CHU Grenoble] (IBP)
UNICANCER - Institut régional du Cancer Montpellier Val d'Aurelle (ICM) ; CRLCC Val d'Aurelle - Paul Lamarque
Centre Régional de Lutte contre le Cancer Oscar Lambret [Lille] (UNICANCER/Lille) ; Université de Lille-UNICANCER
Institut National du Cancer [Boulogne Billancourt] (INC)
L'Institut national du cancer a reçu le soutien financier d'Unicancer pour la conduite de ce projet.

Description

IntroductionDans le cancer du sein, le développement des marqueurs biologiques pronostiques ou prédictifs a pour objectif de mieux identifier les patientes pour lesquelles un traitement par chimiothérapie pourrait être évité ou a contrario indiqué. Dans ce contexte, en 2009, l'Institut national du cancer (INCa), agence sanitaire et scientifique de l'État chargée de coordonner les actions de lutte contre le cancer, avait publié en partenariat avec la Société française de sénologie et de pathologie mammaire un rapport sur l'état des connaissances relatives aux biomarqueurs uPA/PAI-1, Oncotype DX™ et MammaPrint® dans la prise en charge du cancer du sein. Ce rapport avait montré que seule la valeur pronostique d'uPA/PAI-1 atteignait le plus haut niveau de preuve (LOE I selon la grille de Hayes 1998). En 2012, devant la parution de nouvelles publications et la divergence des messages diffusés sur les signatures moléculaires, il a été décidé d'actualiser le rapport de 2009. Cet article présente les principales conclusions accompagnées de leurs niveaux de preuve.MéthodeLe processus de mise à jour s'est appuyé sur l'analyse des données publiées depuis la recherche bibliographique de 2009, complétée par l'avis d'un groupe de travail multidisciplinaire indépendant. Les niveaux de preuve employés sont ceux de la classification définie par Simon en 2009 (grille de Hayes 1998 après mise à jour) : LOE IA et LOE IB : niveau de preuve élevé ; LOE IIB and LOE IIC : niveau de preuve intermédiaire ; LOE IIIC and LOE IV-VD : niveau de preuve faible.ConclusionsChez les patientes sans envahissement ganglionnaire (pN0), uPA/PAI-1, marqueurs d'invasion, ont un niveau de preuve élevé (LOE IA selon Simon) pour la valeur pronostique de la survie sans récidive à 10ans. Il reste à confirmer leur valeur prédictive de réponse aux anthracyclines. Pour Oncotype DX™ et MammaPrint®, les valeurs pronostique et prédictive n'ont pas atteint à ce jour le niveau de preuve LOE I. Ce travail confirme les niveaux de preuve précédemment établis dans le rapport de 2009. Par ailleurs, les données ne permettent pas de conclure à une valeur ajoutée de Oncotype DX™ et MammaPrint® par rapport aux outils existants. Les données médico-économiques ne permettent pas de statuer sur le rapport coût/efficacité des stratégies utilisant ces tests dans la décision thérapeutique compte tenu d'un niveau de qualité insuffisant pour la plupart des études et d'une forte incertitude mise en évidence par les quelques études bien menées. En pratique, au-delà des niveaux de preuve attribuables à la valeur pronostique et prédictive d'un biomarqueur, l'utilité clinique d'un nouveau marqueur dans l'aide à la prescription d'une chimiothérapie repose sur sa valeur ajoutée par rapport aux marqueurs validés (RH, HER2 et les marqueurs de prolifération comme Ki67) et aux critères anatomo-cliniques. Puisqu'ils sont les seuls marqueurs validés à témoigner du processus d'invasion, uPA/PAI-1 peuvent apporter une information complémentaire et donc avoir une valeur ajoutée par rapport aux marqueurs existants. Les données de la littérature manquent pour apprécier le poids de cette valeur ajoutée dans la décision de prescrire ou non une chimiothérapie.

Abstract

Institut National du Cancer.

Abstract

International audience

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Created:
December 4, 2022
Modified:
November 29, 2023