Published 1997 | Version v1
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Quality of life: health, ecology, environment

Description

Can we define the quality of life? Manufacturers in the pursuit of excellence and the best rates of profitability characterize quality as the ability of a product or service to meet the expressed or latent needs of users. To achieve this objective, they implement techniques which target not the raw material but the person who transforms it, by his actions or by his orders, man. These techniques are called information, communication, motivation, initiative, knowledge and competence.So, the quality of life?After submitting the definition of health, as formulated by the World Health Organization, to the test of efficiency, this issue of Prévenir, coordinated by Daniel Bley and Nicole Vernazza-Licht, attempts to identify the idea of quality of life and to inventory the multiple elements which contribute to it.See also BLEY Daniel (dir) Living and working environment, the dimensions of a quality of life, Edisud 2005

Abstract (French)

Peut-on définir la Qualité de Vie ? Les industriels à la poursuite de l'excellence, et des meilleurs taux de rentabilité, caractérisent la qualité comme l'aptitude d'un produit ou d'un service à satisfaire les besoins exprimés ou latents des utilisateurs. Pour atteindre cet objectif, ils mettent en oeuvre des techniques qui visent non la matière première mais celui qui la transforme, par ses gestes ou par ses ordres, l'homme. Ces techniques s'appellent information, communication, motivation, initiative, savoir et compétence. Alors, la qualité de vie ?Après avoir soumis la définition de la santé, telle que formulée par l'Organisation mondiale de la santé, au test de l'efficience, ce numéro de Prévenir, coordonné par Daniel Bley et Nicole Vernazza-Licht, s'efforce de cerner l'idée de qualité de vie et d'inventorier les multiples éléments qui y concourent.L'OMS a défini le concept comme étant "la perception qu'a un individu de sa place dans l'existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lequel il vit et en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes".Définition opérante, au contraire de la définition de la santé, même si elle renvoie au domaine des représentations et englobe des dimensions physiques, psychiques et sociales. On verra, au fil des contributions de ce numéro, que qualité de vie rime d'abord avec la satisfaction des besoins les plus élémentaires à la vie, la nourriture suffisante, l'accès à l'eau, le foyer, éléments matériels, avant de correspondre aux notions toutes relatives de confort, bien-être, plaisir individuel et, dans le domaine de la santé, avant tout, bonne santé, notions anthropomorphes par excellence.Mais, dans cette graduation qui marque le progrès, la possession de biens matériels ou l'accès à un certain nombre de services ne constituent plus la seule marque de la qualité de vie. Il faut y ajouter la valeur sociale de chaque élément, son signe.On peut penser qu'un modèle de la qualité de vie est en passe d'acquérir un statut planétaire. Un modèle initié par le monde occidental, urbanisé, riche, polarisé sur un certain nombre de valeurs, significatives à ses yeux de qualité de vie et construisant une multitude d'indicateurs pour les conforter. Parmi ceux-ci, la santé.Le modèle médical s'est imposé pour évaluer la qualité de vie liée à l'état de santé. L'explication est simple. C'est que le terme santé utilisé ici est totalement fonctionnel et correspond à celui de maladie. Les symptômes de la maladie, quel que soit leur registre, sont évaluables. On verra, dans ce numéro, les innombrables - "un ensemble tout aussi impressionnant que déroutant" dit un des auteurs - méthodes d'évaluation mises en oeuvre et leur finalité, notamment économique, qui permet d'évaluer les conséquences et les coûts de telle ou telle stratégie diagnostique, thérapeutique ou préventive sur la qualité de vie des patients. Mais on en percevra aussi les limites. Celles-ci sont dictées par le patient, qui a sa propre idée de la qualité de sa vie... Et cette propre idée nous éloigne du modèle purement médical. Elle nous conduit, tout d'abord, et pour partir du médical, vers la notion de facilité d'accès aux soins, liée à la proximité d'un médecin et d'un établissement, et aux moyens, financiers et administratifs notamment, d'y accéder. Elle nous amène à apprécier la qualité des soins donnés, qui peut être dépendante de la sophistication d'une opération, l'apaisement d'une douleur, l'accompagnement d'une survie. Elle nous amène à considérer comme vraisemblable l'idée que l'occultation d'une maladie pour éviter une stigmatisation soit un élément de la qualité de vie.Là encore, cependant, des modèles universels de liens entre santé et qualité de vie sont en train de s'établir.Référence à l'environnement, dans une perspective que l'on pourrait qualifier d'hygiéniste : la qualité de vie est liée à la qualité de l'air, des eaux, à l'absence de pollution, naturelle ou artificielle. Politiques de santé publique, et sa volonté de normaliser des comportements qui s'opposent à la qualité de vie : alcool, tabac, toxiques, facteurs de risques divers. Débat sur le travail et sa fonction dans la construction d'une identité humaine. Remise en cause du progrès, etc.Ainsi se construit une certaine définition de la qualité de vie, sans cesse remise en cause, mouvante, à l'aune de chacun, mais de plus en plus dépendante, pour le meilleur comme pour le pire, des modèles politiques et culturels du libéralisme.Voir egalement BLEY Daniel (dir) Cadre de vie et travail, les dimensions d'une qualité de vie, Edisud 2005

Abstract

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Created:
December 4, 2022
Modified:
November 29, 2023