Published November 12, 2010 | Version v1
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'Mainlander' – 'Polynesian' couples in Tahiti. The stakes of ethnicity, gender and socioeconomic status in a postcolonial context

Description

Aiming to elucidate the links between interethnic relations, gender and socioeconomic status in the postcolonial society of Tahiti, French Polynesia, this research focuses on 'Mainlander' – 'Polynesian' interethnic couples. Despite discourse on ideal mixing, which interethnic unions have come to exemplify, their discourse shows that the use of categorizations contributes to (re)producing ethnic differences within the family. The categories are situated within hierarchies through oppositions constituted in terms of 'evolution' or 'modernity', which imply socioeconomic status. Gender crosscuts these hierarchies. The dual representation of 'Polynesian' women as vectors of 'modernity' and submissive (myth of the vahine) or as dominant (myth of the matriarch), depending on the ethnic belonging of her spouse, contributes to maintaining a racist hierarchy. In addition, while the celebration of interethnic couples in which the man is 'White' is based on the 'ethnic status' of the latter, portrayed as emancipator of the vahine, couples in which the woman is associated with dominant 'ethnic status', less frequent to form, testify to stigmatization and disapproval. Interethnic couples are at the crossroads of these power relations, which form interlocking systems of 'gendered racism' and normative male domination within the couple. The combined consideration of these couples' accounts and representations, as well as statistics concerning the social characteristics of interethnic couples, reveals the mechanisms of the coproduction of social power relations, which intervene in everyday social interactions, including those of the intimate and familial spheres.

Abstract (French)

Visant à éclairer l'articulation entre rapports interethniques, de genre et de statut socioéconomique dans une société postcoloniale, cette recherche s'intéresse aux couples interethniques 'métropolitains' - 'polynésiens' à Tahiti, Polynésie française. En dépit d'un métissage supposé idéal, dont les unions interethniques sont emblématiques, leurs discours montrent que l'usage de catégorisations participe à (re)produire des différences ethniques au sein des familles. Les catégorisations se font hiérarchiquement, s'appuyant sur des oppositions constituées en termes d''évolution' ou de 'modernité', sous-entendant le statut socioéconomique. Le genre traverse ces hiérarchisations. La double représentation de la femme 'polynésienne' comme vecteur de 'modernité' et douce (mythe de la vahine) ou comme dominante (mythe du matriarcat), selon l'appartenance ethnique du conjoint, participe à maintenir une hiérarchie raciste. Si l'éloge du couple interethnique dans lesquels l'homme est 'blanc' se base sur le statut ethnique de ce dernier, construit en 'émancipateur' de la vahine, les couples dans lesquels le 'statut ethnique' dominant est du côté de la femme, plus rares à se former, sont dévalorisés. Les couples interethniques se trouvent aux carrefours de ces rapports de pouvoir qui forment des systèmes imbriqués de 'racisme genré' et de domination masculine normative au sein du couple. La mise en rapport de leurs témoignages et représentations, et des statistiques sur les caractéristiques des couples interethniques, dévoile des mécanismes de coproduction des rapports sociaux de pouvoir qui se déclinent dans la vie sociale de tous les jours, et ce jusqu'aux sphères familiales et intimes.

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Created:
December 4, 2022
Modified:
December 1, 2023