Published May 2020
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La transition agroécologique permet-elle de renouer le lien aux non-humains ? Regards croisés d'écologue et de juristes
Contributors
Others:
- AGroécologie, Innovations, teRritoires (AGIR) ; Institut National Polytechnique (Toulouse) (Toulouse INP) ; Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Institut National de Recherche pour l'Agriculture, l'Alimentation et l'Environnement (INRAE)
- Groupe de Recherche en Droit, Economie et Gestion (GREDEG) ; Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS) ; COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Côte d'Azur (UCA)
- CODIREM
Description
L'objectif de cet article est de contribuer à l'analyse de l'évolution de nos relations au vivant non humain, en s'attachant à mettre à jour la nature des changements qui sont à l'oeuvre aujourd'huiau sein de la diversité des voies de la transition dite écologique. Notre démarche consiste à analyser ces changements dans le domaine de l'agriculture qui recouvre une grande variété depratiques de gestion du vivant dont les plus intensives sont fortement remises en question. Notre choix s'est porté sur le cas des pratiques alternatives de sélection de semences et celui de la priseen compte de la sensibilité animale dans le cadre de l'élevage, pour lesquels les transformations s'accompagnent d'un discours sur une évolution du lien au vivant. Notre regard croisé de juristeset d'écologue a permis de montrer que les changements de nature de ce lien ne sont pas corrélés nécessairement aux changements de pratiques qui peuvent apparaître radicaux, mais pourlesquels le vivant reste néanmoins un objet-ressource. La relation au vivant qui se construit au contact du vivant animal ou végétal préexiste et se développe, mais demeure souvent invisible,car difficilement qualifiable et catégorisable. Cette non reconnaissance par la majorité des acteurs encadrant la profession agricole, même engagés dans la transition écologique, participede la résistance, observée dans les deux cas étudiés, à opérer les changements nécessaires pour construire d'autres relations au vivant et les faire reconnaître. Dans la discussion, nousproposons d'explorer les perspectives apportées par la notion de communauté et de responsabilité pour dépasser radicalement la question de la mise à distance humains et vivants nonhumains.
Abstract
International audienceAdditional details
Identifiers
- URL
- https://shs.hal.science/halshs-03046101
- URN
- urn:oai:HAL:halshs-03046101v1
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- UNICA