Published 2003
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Journal article
Etude des mécanismes de l'écoulement sur un bassin forestier du Mont-Lozère pendant la période de recharge post-estivale
Contributors
Others:
- Laboratoire d'Hydrogéologie d'Avignon (LHA) ; Avignon Université (AU)
- Études des Structures, des Processus d'Adaptation et des Changements de l'Espace (ESPACE ) ; Université de la Méditerranée - Aix-Marseille 2-Université de Provence - Aix-Marseille 1-Avignon Université (AU)-Université de Montpellier (UM)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Nice Sophia-Antipolis (UNSA)
Description
Les processus de formation des crues ont été étudiés sur un petit bassin versant forestier des Cévennes granitiques à l'aide du traçage chimique et isotopique des eaux. L'étude s'est déroulée pendant l'automne 1996 qui a vu se succéder trois crues d'ampleurs différentes. La reprise de l'écoulement après l'étiage estival est une période opportune pour mettre en évidence l'impact de l'état hydrique des sols sur la réponse du bassin. Un schéma dynamique du comportement hydrologique du bassin est obtenu. L'utilisation conjointe de plusieurs traceurs a révélé la rapidité du transfert de l'eau du versant jusqu'à l'exutoire, ainsi que la prédominance dans l'écoulement d'une eau à faible temps de résidence (épisode pluvieux et pluies précédentes). En conformité avec la forte conductivité hydraulique des sols, l'écoulement de sub-surface est reconnu comme l'un des processus dominant dans la formation des crues. La décomposition des hydrogrammes a montré que l'eau préexistante était la composante principale du débit. Cependant l'augmentation avec le temps de la participation de l'épisode pluvieux souligne le rôle croissant de l'humidification des sols sur la célérité du transfert de l'eau et sur l'expansion des zones contributives. Ainsi le volume écoulé au cours de la dernière crue (13 au 15 octobre) provient pour un tiers de l'épisode pluvieux et pour 50 % de la première pluie de l'automne (19 septembre). Les zones contributives ont atteint 14 % de la surface totale du bassin. Une simulation du comportement isotopique de l'eau dans l'écoulement de sub-surface a été entreprise à l'échelle de la parcelle. Les résultats indiquent que cette eau est marquée par un mélange des fractions successives de l'épisode pluvieux, sans influence d'une eau préexistante potentiellement stockée dans les horizons de surface. Pour cette période de reprise automnale, le fonctionnement du bassin peut être décrit par un système à deux réservoirs, chacun d'eux étant géochimiquement distinct. Le réservoir superficiel reçoit l'épisode pluvieux et s'écoule latéralement et verticalement vers un réservoir sous-jacent contenant l'eau préexistante formée par les pluies précédentes. La contribution d'une eau profonde à long temps de résidence est absente ou négligeable.
Abstract
3 tableaux ; 9 figuresAdditional details
Identifiers
- URL
- https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00323954
- URN
- urn:oai:HAL:hal-00323954v1
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- UNICA