Mobilisation des savoirs expérientiels développés par les personnes à l'épreuve du TSPT au service du partenariat avec les professionnels
- Creators
- Flora, Luigi
- Bechellaoui, Lotfi
- Others:
- Centre National de Ressources et Résilience (Cn2r)
- Risques, Epidémiologie, Territoire, INformations, Education et Santé (RETINES) ; Université Côte d'Azur (UniCA)
- Centre d'Innovation du Partenariat avec les Patients et le Public, Faculté de médecine, Université Côte d'Azur (CI3P) ; Faculté de médecine, Université Côte d'Azur
- Centre d'Excellence du Partenariat avec les Patients et le Public (CEPPP, CR-CHUM)
- Centre d'Etudes des Solidarités Sociales (Ass.1901) (CESOL) ; Association
Description
Au 21ème siècle, un mouvement de société a été remarqué par une grande revue d'Evidence Based Medicine (la médecine par les preuves), celui de mobilisation des malades. En effet, en 2013 dans son éditorial le British Medical Journal, demandait à ce que la communauté scientifique et les praticiens laissent « la révolution des patients commencer » (Richards et al, 2013) . Ce mouvement reposant sur la prise en compte des savoirs développés par les malades, a été identifié au cours de la dernière décennie comme un fait social (Flora, 2012 ; Jouet, 2014; Flora et al, 2014) selon la définition d'Emile Durkheïm. Un fait social qui, depuis, intéresse de plus en plus, tant le politique (Houillet, 2016), que la communauté scientifique. D'ailleurs, l'accroissement sensible du nombre de publications (Las Vergnas, 2017) confirme cette tendance. Comme le détaille cet article, plusieurs dénominations évoque la mobilisation des patients, et donc leurs savoirs. Des formes de savoirs qui se distinguent en deux grands corpus, les savoirs collectifs, issus de communautés de patients ou d'associations, et les savoirs individuels, ceux qui sont plus spécifiquement éclairés dans ce chapitre (Jouet et al, 2010). Cette forme de savoir, au-delà des savoirs de la vie avec une maladie ou une situation de handicap, est introduite en France par Yves Lochard. Toutefois, elle doit sa principale reconnaissance aux travaux de John Dewey un des pères de la recherche action. Ce philosophe, considère en effet que l'être humain évolue dans un champ de forces qui alimente et provoque incessamment notre expérience humaine. Depuis, nous savons grâce aux travaux de Dewey (1960) que les expériences de vie ne donnent pas nécessairement lieu à apprentissage des situations. Nous savons également que la réfléxivité́ est l'une des qualités susceptibles de favoriser une théorisation, si minime soit-elle. Parallèlement à cette définition actualisée des savoirs expérientiels, la notion de compétences à partir desquelles sont mobilisés ces savoirs émergent dès 1968 dans le contexte de crise du travail. Cette notion, auparavant utilisée dans le domaine juridique pour cerner les contours de l'action d'un état, d'une administration, d'une organisation ou d'une personne morale, a émergé depuis le milieu des années 1970, parmi les nombreuses formes innovantes d'organisations qui ont été conceptualisées. Cette transformation paradigmatique présentait alors un défi : celui de la formalisation de processus individuels et collectifs très complexes, qui ne peuvent être directement mis en mots. L'homme doit être mis au centre de cette réflexion dans sa manière de s'investir et questionne également la manière dont l'organisation investit cette ressource humaine. Au cours de cette mutation, le terme de « qualification » initialement utilisé a progressivement été remplacé par cette notion de « compétence ». Il ne s'agit pas uniquement d'un glissement sémantique, mais d'une bien de traduction de nouvelles approches d'analyse au cours desquelles l'individu devient opérateur. Dès lors, il construit sa compétence, et développe ses savoirs. Il est acteur de sa propre évolution. Or dans le domaine de la santé, et en l'occurrence pour la personne à l'épreuve de psychotraumatismes , de nouvelles ressources peuvent être mobilisées pour faire face aux difficultés rencontrées. L'expérience de vie permet alors de dégager un savoir mobilisable au travers de compétences (Flora, Bechellaoui, 2022). Ces compétences s'expriment au cours de la recherche d'une relation de Soin (à soi, par autrui) pour faire face à l'épreuve. Des processus ont été étudiés et identifiés au cours de 3 recherches qui ont donné lieu à la conception d'un référentiel générique de compétence du patient
Abstract
International audience
Additional details
- URL
- https://hal.science/hal-04752864
- URN
- urn:oai:HAL:hal-04752864v1
- Origin repository
- UNICA