Published May 12, 2023
| Version v1
Conference paper
PAYSAGES MÉDITERRANÉENS : ENTRE PATRIMOINE NATUREL ET HÉRITAGE CULTUREL
Creators
Contributors
Others:
- Culture et Environnements, Préhistoire, Antiquité, Moyen-Age (CEPAM) ; Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS) ; COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Côte d'Azur (UCA)
- Société Nationale d'Horticulture de France
Description
Les paysages méditerranéens du midi de la France, avec leurs garrigues et maquis sempervirents,contrastent avec les hautes forêts caducifoliées qui se développent dans les régions plusseptentrionales. Ainsi, qui l'a déjà rencontrée, a une idée assez précise de ce qu'est la forêtméditerranéenne. Pourtant, la définition de la végétation méditerranéenne a fait l'objet denombreux débats entre la fin du XIXe siècle et le dernier quart du XXe siècle, les propositionsoscillant entre des critères éminemment anthropiques, comme la limite de la culture de l'olivier, etla définition d'étages de végétation, selon des données exclusivement bioclimatiques.La prise en compte de l'histoire des associations végétales qui caractérisent le bassinméditerranéen nord-occidental, de leur mise en place, de leur évolution et de leur répartitiondepuis le début de l'holocène (il y a 12 000 ans) a permis, à partir des années 1980, de mieuxcomprendre la part du déterminisme climatique et celle des activités humaines, depuis l'avènementde l'économie agropastorale, au néolithique (il y a près de 8 000 ans), dans la construction despaysages actuels.L'étude des restes végétaux retrouvés en contexte naturel (pollen) ou sur les sites archéologiques(charbons de bois) montre que le réchauffement climatique postglaciaire a permis dans unpremier temps le développement de chênaies caducifoliées, dominées par le chêne pubescent, et àla flore ligneuse très diversifiée, jusque dans les plaines littorales. Ce n'est qu'à partir du milieu dunéolithique, il y a six millénaires, que les végétations sempervirentes caractérisées notamment parle chêne vert vont progressivement s'étendre sur l'ensemble de l'étage méso-méditerranéen, desformations de dégradation à buis, genévrier ou pin se développant à l'étage supra-méditerranéen,sous l'effet notamment du pastoralisme et de l'exploitation du combustible ligneux.Les forêts, garrigues, maquis et landes méditerranéennes sont aujourd'hui reconnus commedes végétations anthropiques, héritage de pratiques humaines millénaires, dans un contexteclimatique particulier. Leur évolution à venir, sous les effets conjugués de la déprise sylvoagropastoraleet du changement climatique global, reste particulièrement difficile à prédire.
Abstract
National audienceAdditional details
Identifiers
- URL
- https://hal.science/hal-04098150
- URN
- urn:oai:HAL:hal-04098150v1
Origin repository
- Origin repository
- UNICA