Etude, alignement et contrôle de surfaces optiques segmentées ou discontinues. Applications en Sciences de l'Univers
- Creators
- Hénault, F.
- Others:
- Laboratoire Hippolyte Fizeau (FIZEAU) ; Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS) ; COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Observatoire de la Côte d'Azur ; COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-Université Côte d'Azur (UCA)-Université Côte d'Azur (UCA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
- Université Nice Sophia Antipolis
- François Reynaud
Description
Segmented or discontinuous optical surfaces have been known since the Antiquity. They generated numerous applications, the first of which probably being Archimedes's "burning mirrors" intended to concentrate solar energy and destroy hostile sea vessels by fire. This basic idea governed the construction of modern solar furnaces dedicated to fundamental researches on resistant materials placed in extreme conditions, or helio-electrical power plants. Although the manufacturing tolerances of the employed optical surfaces are typically around one millimeter, they still require the utilization of accurate alignment and control methods. Hence the principle of the "backward gazing method" developed at the IMP (Odeillo, French Pyrénées) during my PhD years can be seen as a close natural parent of the adaptive optics techniques that have now become indispensable for astronomy and astrophysics observations. But discontinuous optical surfaces can do much more than focusing light energy. The historical experiments of Fizeau and Michelson demonstrated their ability to measure core astrophysical parameters at very high angular resolution, paving the way for a new generation of astronomical observing facilities. Among those are found multi-aperture stellar interferometers whose individual telescopes may be separated by several hundred meters (such as the Very Large Telescope Interferometer in Chile), new generation Extremely Large Telescopes (ELTs) equipped with segmented primary mirrors (such as twin Keck telescopes or space borne JWST), or futuristic hyper-telescopes looking for direct images of planetary systems orbiting around nearby stars. Such complex facilities whose specifications are becoming more and more ambitious should be co-phased (i.e. behaving together as a single optical system would do) within an accuracy of one-tenth of wavelength for imaging applications, and one-thousandth in the case of nulling interferometers. It then becomes necessary to develop new techniques for modeling and controlling those extremely demanding systems. Some of these techniques are presented here in the frame of future ELTs of 30 meter diameter or greater, and of sparse apertures interferometers hunting for exoplanets such as Darwin and TPF-I. Discontinuous optical surfaces are also present in the field of modern spectroscopy: in addition to conventional diffraction gratings, they have now come into the heart of new generation spectral-imaging instruments, being able to simultaneously imaging astrophysical objects and their spectral decompositions on a single detector chip. Hence the MUSE instrument incorporating twenty-four "image slicers" composed of discontinuous arrays of mirrors will enable the VLT to observe primordial galaxies in the forthcoming years. In view of so many promising applications, it seems quite clear that the techniques of manufacturing, aligning and testing segmented or discontinuous optical surfaces should play a major role in the astrophysical science of our century. In that perspective the SIRIUS test bench developed at Observatoire de la Côte d'Azur in order to evaluate the performance of hyper-telescopes and of their co-phasing methods could represent a key step, as is explained in the conclusion.
Abstract (French)
Les surfaces optiques segmentées et discontinues sont connues depuis l'Antiquité. Elles ont fait l'objet de nombreuses applications, dont la première rapportée est celle des "miroirs ardents" d'Archimède conçus pour concentrer l'énergie solaire sur les voiles des vaisseaux ennemis, et ainsi y mettre feu. Cette idée toujours brûlante a présidé à la construction des fours solaires actuels destinés à tester la résistance de matériaux placés dans des conditions extrêmes, ou de centrales hélio-électriques dédiées à la production d'électricité domestique. Bien que les précisions de surface requises pour ces installations soient de l'ordre de quelques millimètres, leurs méthodes de conception, de réglage et de contrôle n'en font pas moins appel aux techniques de l'optique instrumentale moderne: ainsi le principe de la "méthode de rétro-visée" testée au cours de mon doctorat à l'IMP d'Odeillo s'apparente naturellement à ceux des senseurs de surface d'onde équipant aujourd'hui les systèmes d'optique adaptative nécessaires aux observations astrophysiques. Mais les surfaces optiques discontinues ne servent pas qu'à concentrer l'énergie lumineuse. Les expériences historiques de Fizeau et Michelson ont démontré leur capacité à mesurer des paramètres astrophysiques à très haute résolution angulaire, et ouvert la voie à une nouvelle génération d'instruments d'observation astronomique: interféromètres stellaires dont les ouvertures multiples peuvent être séparées par plusieurs centaines de mètres (tel le VLTI), télescopes géants équipés de miroirs primaires segmentés (les Keck au sol ou le JWST dans l'espace), ou de futuristes hyper-télescopes spatiaux en quête d'images directes de systèmes planétaires extra-solaires. De telles installations, dont les cahiers des charges deviennent toujours plus ambitieux, doivent être cophasés au dixième de longueur d'onde, voire au millième dans le cas d'un interféromètre à frange noire. Il devient alors nécessaire de développer de nouveaux moyens de modélisation et de contrôle de ces systèmes complexes, dont quelques-uns sont présentés ici dans le cadre des futurs télescopes de diamètre supérieur à 30 mètres (ELT) et des interféromètres chasseurs d'exo-planètes tels que Darwin et TPF-I. Les surfaces optiques discontinues sont également présentes dans le domaine de la spectroscopie: outre les classiques réseaux de diffraction, on les retrouve au cœur des spectro-imageurs de nouvelle génération, capables de former simultanément sur un même détecteur l'image d'un objet astrophysique et sa décomposition spectrale en tous points. Ainsi l'instrument MUSE, équipé de systèmes découpeurs d'images composés de matrices de miroirs discontinus, permettra-t-il au VLT d'observer les galaxies primordiales dans un avenir proche. Au vu de tant d'applications, il ressort clairement que les techniques de réalisation et de contrôle des surfaces optiques segmentées ou discontinues constitueront la clé de la science astrophysique du siècle à venir. Une longue route reste à accomplir, dont le banc de test SIRIUS développé à l'Observatoire de la Côte d'Azur afin d'évaluer les performances des hyper-télescopes, des interféromètres à frange noire, et de leurs méthodes de cophasage, pourrait constituer une étape décisive.
Additional details
- URL
- https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00530433
- URN
- urn:oai:HAL:tel-00530433v1
- Origin repository
- UNICA