De la nuisance au risque sanitaire, quel rôle pour les professionnels de santé dans la prise en charge des maladies transmissibles vectorielles,

Description

Dans toutes les sociétés les anthropologues ont bien mis en évidence que les populations ont besoin de donner « un sens » à une maladie, à son apparition, son émergence ou réemergenceLes professionnels ne sont pas totalement absents de ces questionnements, doté d'un savoir scientifique ils s'inscrivent toutefois dans les représentations de leur société au quotidien, ils peuvent et en particulier dans le cadre du colloque singulier soignant/soigné, apporter des explications, transmettre des informations notamment préventives, mais ils peuvent aussi partager des savoirs communs S'intéresser à la manière dont une société peut faire face à l'épreuve d'une ré-émergence des maladies à transmission vectorielle impliquait pour les auteurs de porter leur attention sur les professionnels de santé, le rôle qu'ils jouent et celui aussi qu'ils estiment devoir jouer face aux maladies à transmissions vectorielles qui émergent en métropole dans la mesure où ils constituent.La réflexion s'appuie sur un travail de recherche anthropologique réalisé fin 2012 conjointement avec Daniel Bley et Jocelyn Raude dans la région PACA où deux cas de dengue autochtones ont été relevés en septembre 2011 à Nice et deux cas de chikungunya à Fréjus.Cette étude anthropologique met en évidence les représentations et comportements vis à vis des moustiques et de leur nuisance des professionnels de santé, pharmaciens et médecins, leurs discours sur la nocivité des répulsifs en vente dans les officines. Elle s'intéresse aussi à l'adaptation de leur formation face à ce risque et de manière plus générale aux risques émergents en santé environnement.Au delà de l'impact de la nuisance lié aux aedes albopictus et à la faiblesse du lien établit avec la maladie, on peut dégager quelques constats sur le rôle que jouent les professionnels de santé dans un espace colonisé par l'aedes albopictus, mais qui a l'habitude des moustiques urticants type culex.- Les paradoxes du positionnement différent des professionnels de santé face à un risque épidémique, celui des pharmaciens : un rôle « revendiqué »celui des médecins : un rôle « naturel » et leur absence de relation et de collaboration dans la gestion de ce type de risque.- Le Rôle de la presse : constat d'un décalage temporel entre l'information diffusée par les médias et celles reçues des autorités sanitaires- L'absence de mobilisation associative collective sur ces sujets (notamment pas les associations liées à l'environnement ou à la santé )

Abstract

International audience

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