Published March 11, 1998
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Conference paper
Les villae en Provence aux IVe et Ve siècles : apports et limites des inventaires archéologiques
Contributors
Others:
- Service d'archéologie du Vaucluse
- Musée de la céramique de Lezoux
- Centre Camille Jullian - Histoire et archéologie de la Méditerranée et de l'Afrique du Nord de la protohistoire à la fin de l'Antiquité (CCJ) ; Aix Marseille Université (AMU)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
- Centre Archéologique du Var
- Culture et Environnements, Préhistoire, Antiquité, Moyen-Age (CEPAM) ; Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Côte d'Azur (UCA)
- Association pour les Fouilles Archéologiques Nationales (AFAN)
- Centre de Recherche sur les Civilisations Antiques (CRCA) ; Maison de la Recherche
- Pierre Ouzoulias
- Christophe Pellecuer
- Claude Raynaud
- Paul Van Ossel
- Pierre Garmy
- Pierre Ouzoulias
- Christophe Pellecuer
- Claude Raynaud
- Paul Van Ossel
- Pierre Garmy
Description
En présentant un travail en cours dont les limites paraissent évidentes, nous faisons le pari de la réussite de l'entreprise animée par M. Provost avec une si remarquable efficacité. Les limites et les lacunes de notre enquête sont évidentes. Il aurait été en particulier intéressant de ne pas limiter l'inventaire aux sites occupés à la fin de !'Antiquité et d'inclure l'ensemble des sites de villae, y compris ceux dont l'abandon est complet au-delà du me siècle! Cette présentation méritait cependant d'être faite. Tel qu'il a été réalisé, l'inventaire illustre la persistance en Provence du type d'établissement rural que nous avons défini comme villa. Les listes portent sur des sites qui, dans leur très grande majorité, ont bien été des villae à un moment de leur histoire; ils sont bien occupés aux IVe et Ve siècles. Seul un petit nombre de ces sites jouit alors du statut de villa. Pourtant, il serait erroné de tirer de ce fait une conclusion restrictive quant à la persistance de l'économie domaniale. Celle-ci ne s'identifie pas avec des bâtiments agricoles et/ou résidentiels. La présence des aristocrates dans les campagnes est une caractéristique du Haut-Empire (Février, 1981a) ; sa traduction matérielle - celle que l'on peut atteindre par l'archéologie - consiste en constructions en dur de bâtiments agricoles et de résidences somptueuses. Durant les crises de restructuration de l'Empire, cette pratique se poursuit dans un certain nombre de régions des Gaules, dans la région de Trèves en raison de la présence de la cour, dans le Sud-Ouest, pour des motifs que l'on a du mal à expliquer. Dans le Sud-Est, aucune villa connue ne soutient la comparaison avec ce que l'on connaît dans ces régions. Mais les grands domaines n'ont pas pour autant cessé d'exister. Sidoine Apollinaire dans ces lettres, Dardanus sur la paroi du défilé de la Pierre Écrite, en témoignent. Nous terminerons par deux remarques. La première est que, pour mettre en évidence le phénomène domanial, il y a d'autres voies à explorer que l'étude des villae ; ces voies relèvent largement de l'archéologie hors site! La seconde est que l'opposition entre Haut-Empire et Bas-Empire ne se réduit pas à l'opposition entre une époque privilégiée par une recherche ancienne et une période injustement délaissée. Il faut rechercher s'il y a bien sur-représentation d'une période et sous-représentation d'une autre, et dire pourquoi. La connaissance des campagnes gallo-romaines de la fin de !'Antiquité a beaucoup à gagner d'inventaires archéologiques précis dont on peut penser qu'ils mettront en évidence l'hétérogénéité des situations micro-régionales durant le Haut-Empire.
Abstract
International audienceAdditional details
Identifiers
- URL
- https://shs.hal.science/halshs-04265491
- URN
- urn:oai:HAL:halshs-04265491v1
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- UNICA