Published April 27, 2022
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Conference paper
A last meal before leaving? Lipid residue analyses in ceramics found at the Coëby necropolis site, Trédion (Morbihan)
Contributors
Others:
- Université Côte d'Azur (UCA)
- Culture et Environnements, Préhistoire, Antiquité, Moyen-Age (CEPAM) ; Université Nice Sophia Antipolis (1965 - 2019) (UNS) ; COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Côte d'Azur (UCA)
- Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire (CReAAH) ; Le Mans Université (UM)-Université de Rennes 1 (UR1) ; Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Université de Rennes 2 (UR2) ; Université de Rennes (UNIV-RENNES)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Nantes - UFR Histoire, Histoire de l'Art et Archéologie (UFR HHAA) ; Université de Nantes (UN)-Université de Nantes (UN)-Ministère de la Culture (MC)
- Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Description
The Coëby necropolis site has been known at least since 1986 and has been the subject of systematic inventories. Since 2010, it has been the object of surveys and programmed excavations led by Philippe Gouézin (Gouézin, 2011, 2013, 2016, 2018, 2019). In 2020, the attention was focused on a cairn (TRED 8) where the sepulchral area could have been used as a votive place, notably because of the erection of an anthropomorphic stele under which two ceramics of the Middle Neolithic II type were found in place. The vases may have been used as serving ware and left as an offering at the base of the stele (Gouézin, 2020).In order to answer questions related to funerary cults, an analysis of the lipids contained in the ceramics was initiated. The two ceramics, the sediments inside them, and three other potsherds from the excavation of another building (TRED 2) to compare the conservation on the site were sampled. The control samples show poor preservation outside of the enclosed context with no contamination from the bedrock. However, the two vessels found under the stele were exceptionally stable and yielded very well-preserved lipids content on the inner surface, one of which was bearing animal fat, subcutaneous or dairy products, and the other was composed of a mixture of the same kind of fat and beeswax. The votive purpose of these ceramics and their contents is now being questioned in relation to the biomolecular archaeology data currently being studied and published on the Atlantic Coast and in Europe for the Neolithic.
Abstract (French)
La nécropole de Coëby, sur la commune de Trédion est connue depuis au moins 1986 et témoigne d'une longue occupation funéraire du territoire. Les fouilles menées en 2020 et 2021 sur le cairn TRED8 ont permis de mettre en évidence une structure d'élévation pluri-phasée installée durant le Néolithique moyen et réinvestie plus tardivement au moins durant l'âge du Bronze. Les études architecturales démontrent que la chambre unique et principale du monument était fermée par a minima 3 systèmes de fermeture ayant probablement été construits dans un laps de temps assez restreint, mais non consécutivement. À l'intérieur de la chambre, une stèle anthropomorphe autrefois de chant a été retrouvée brisée en deux avec un morceau à plat ayant protégé opportunément 2 bols céramiques (<10 cm de haut et <12 cm de diamètre) qui se trouvaient à la base de la stèle au moment de la chute. De l'ensemble du mobilier ou des corps ayant pu être déposé(s) dans cette tombe seuls subsistent ces 3 éléments. Les 2 bols céramiques ont été réalisés de façon simple, mais avec une paroi très fine (<6 mm) et des matériaux à priori régionaux. Malgré leur typologie anodine de bol en S peu marqué, ils peuvent être rattachés à la culture céramique du Néolithique moyen II puisque quelques bols de même facture ont été mis au jour en contexte funéraire dans différents dolmens à couloir de cette région de France. Par ailleurs, ces bols sont assez similaires aux petits bols étudiés en contexte d'habitat. Aucun procédé de finition particulièrement soigné ne semble avoir été appliqué lors de la production de ces vases. Il ne s'agirait donc pas d'objet de grande valeur. Le fait que ces poteries aient été placées au pied d'une stèle anthropomorphe (déité ou humain) relève toutefois le caractère symbolique de leur dépôt. Ces vases pourraient avoir contenu des substances ou objets ayant plus de valeur que le bol en lui-même.Malgré l'absence de résidus observables, les analyses entreprises des contenus lipidiques de la surface interne des 2 vases ont permis d'identifier différentes substances grasses naturelles. L'un des deux vases recèle un ensemble de biomarqueurs attribuable aux produits laitiers (triglycérides T40-T54, maj.T48 ; C18:0>C16:0 ; C17:0 ramifié ; cholestérol) et des esters palmitiques associés à la cire d'abeille (esters E40-E48, maj. E42). Le second vase possède les indices d'un mélange d'un même type de graisse animale (ruminant éventuel) et de quelques marqueurs en quantité trace d'origine végétale (β-sitosterol, stérols dégradés, fructose non identifié, et acides gras à longues chaînes paires et impaires). Les 2 bols possèdent des marqueurs de modifications thermiques qui questionnent le primo emplois des vases (gammalactones : γ14-γ18). En effet, ces molécules se formant à haute température et la cire d'abeille se décomposant à basse température (<60 °C), il est possible d'imaginer que ces vases - notamment un - aient été réemployés. Cette remarque abonde dans l'idée qu'il s'agisse d'objets communs, issus du quotidien, au contenu alimentaire riche.La valorisation et la consommation de produits laitiers ou de viandes issues de ruminants comme l'acquisition de cire d'abeille pour les sociétés néolithiques se dessinent comme une évidence à travers de nombreuses études, et ici, témoignent au moins dès le Néolithique moyen II d'un partage de nourriture, ou d'offrande avec le(s) mort(s) qui sacralise une croyance en l'au-delà (que ce legs soit fait pour accompagner l'esprit du mort, nourrir une déité ou être partagé sur place avant scellement de la tombe, ou après réouverture de celle-ci).Abstract
International audienceAdditional details
Identifiers
- URL
- https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03586223
- URN
- urn:oai:HAL:hal-03586223v1
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- UNICA